Sages-femmes en libéral : sécuriser son ordinateur sans y passer des heures
Scène 1.
Vous êtes en consultation, ordinateur ouvert, dossiers patients affichés.
On sonne. Vous filez ouvrir, répondre au téléphone, attraper un café… votre appareil reste là, tranquille, en accès libre.
Scène 2.
Même situation, mais dans une banque avec les coffres ouverts.
Ça choque un peu plus, non ?
Votre ordinateur, c’est le coffre-fort de votre cabinet. Et les personnes mal intentionnées ne se disent jamais :
“Oh, un petit cabinet, ce n’est pas une vraie cible.”
La bonne nouvelle : vous n’avez pas à devenir “ingé sécu” entre deux consultations.
🚪 Toc toc toc… désolé, la porte est fermée

Personne ne devrait pouvoir accéder à vos outils sans votre accord. Concrètement, cela passe par :
- Un mot de passe solide et différent pour chaque accès important,
👉 Pas “Loulou2024”, pas votre date de naissance, pas “Sagefemme10”.
- Un verrouillage automatique activé après quelques minutes d’inactivité,
- L’authentification biométrique quand elle est disponible,
- Un accès strictement personnel — même si l’on aime beaucoup ses collaborateurs ou collaboratrices ou sa sage-femme remplaçante,
- Un poste dédié à l’activité libérale, distinct de l’ordinateur familial.
👉 Netflix, devoirs et jeux n’ont rien à faire sur la machine.
💪 Pour un mot de passe en béton, la CNIL propose quelques conseils pratiques
📅 Chouchouter votre ordinateur
Il existe deux sortes de personnes face aux mises à jour :
- Celles qui cliquent sur “Installer maintenant”,
- Et celles qui vivent en couple avec le bouton “Plus tard” depuis 2019.
Le problème, c’est que les failles de sécurité n’attendent pas. Plutôt que de subir les notifications en plein milieu d’une FSE ou d’un courrier important, l’idée est de reprendre la main sur le timing ⏱️.
👇 4 étapes pour préparer votre ordinateur à encaisser les coups 👇

👉 Mieux vaut une mise à jour prévue un jeudi à 13h qu’une panne totale un lundi soir à 22h.
💾 Sauvegardes : préparer le pire pour protéger l’essentiel
❓ Question qui pique : “Si mon ordinateur ne redémarre pas… qu’est‑ce qui disparaît avec lui ?”
🗂️ Éviter le “tout au même endroit”
Ne pas laisser les informations patients uniquement sur le Bureau ou dans un seul dossier non sauvegardé.
🛟 Mettre en place une vraie stratégie
Pour chaque document important, viser au moins deux copies : une sur votre poste, une sur un autre support (disque externe chiffré ou logiciel en ligne sécurisé conforme au RGPD).
🔁 La routine qui sauve la mise
Par exemple : sauvegarder le dossier “Cabinet” chaque semaine sur un disque externe, ou vérifier une fois par mois que la sauvegarde automatique fonctionne toujours.
👉 Comme pour un suivi de grossesse : on préfère le contrôle régulier à la mauvaise surprise.
🌟 Bonne nouvelle si vous utilisez un logiciel en ligne : Les sauvegardes sont effectuées systématiquement. Vous pouvez retrouver vos données à tout moment en vous connectant à votre compte depuis n’importe quel appareil.
🕵️♀️ Mails piégés : “Ameli veut vous parler”
Les pirates ont deux grands talents :
- L’orthographe approximative,
- Le sens du drame.

Beaucoup d’attaques passent par un simple clic :
🔴 Signaux d’alerte
- Une adresse d’expéditeur légèrement modifiée ou approximative,
- Un ton très alarmiste (“dernier avertissement”, “votre compte va être fermé…”) ou au contraire trop alléchant,
- De nombreuses fautes ou des tournures étranges,
- Une pièce jointe inattendue ou un lien qui invite à “se reconnecter en urgence”.
✅ Bons réflexes
- Ne pas cliquer sur un lien en cas de doute,
- Accéder au service via son adresse officielle,
- Comparer avec un ancien mail légitime du même service,
- Signaler le message comme indésirable : réduit les risques de réapparition.
🌿 Aller à l’essentiel
Sécuriser son ordinateur, ce n’est pas ajouter une montagne de tâches en plus de tout le reste.
C’est protéger sa pratique et les informations de ses patients et patientes avec des réflexes clés. Un mot de passe solide, des mises à jour régulières, une sauvegarde fiable et un peu de vigilance sur les mails suffisent à changer la donne.
L’objectif n’est pas de tout connaître, ni d’avoir peur de tout. Choisir un premier pas concret, puis un autre dans quelques jours.
